Les différents types de volcans.

 

Après avoir vu les différentes possibilités de formation d'un volcan (subduction ou points chauds), nous allons aborder les différents types d'activité volcanique présents a la surface de la Terre ainsi que les différents types d'éruptions qui en résultent.

 

I) Les différents types d'activités.

 

Carte présentant la répartition des volcans (explosifs/effusifs) dans le monde.

 

A) Le type effusif.

 

Les volcans de type effusif sont caractérisés par une lave dont la fluidité dépend de sa composition chimique. Ces volcans se trouvent principalement le long des limites de plaques divergentes ainsi qu'aux points chauds. Cette activité engendre généralement des dégâts matériels, mais est rarement dangereuse pour l'homme.

Le magma est composé de silicates, principaux constituants de l'écorce terrestre qui comprend la majeure partie des minéraux.

La vitesse des coulées est d'autant plus élevée que leur viscosité (terme utilisé par les géologues pour décrire la consistance de la lave) est faible. La viscosité de la lave dépend de sa teneur en silice. En général les magmas les plus fluides sont ceux qui sont d’origine basaltique. Cette roche ayant la plupart du temps une faible teneur en silice cela lui permet de s'écouler sans s'accumuler dans la chambre magmatique et donc sans créer "d'explosions".

De plus, après l'éruption, au fur et à mesure que la lave s'éloigne du volcan, la température s'abaisse tres rapidement. Ce refroidissement provoque une augmentation de la viscosité de la lave et par conséquent une diminution de la vitesse de celle ci.

 

 

 

exemple: Le Mauna Loa (voir type hawaïen).

 

B) Le type explosif.

 

Les volcans de type explosif sont caractérisés par une projection de cendres ou/et de blocs dans un rayon de plusieurs kilomètres.

Ils sont principalement localisés en zone de convergence des plaques (subduction). Les explosions sont d'autant plus impressionnantes que la viscosité de la lave est importante. En effet la silice, présente en grande quantité dans ce type de magma, donne une lave très visqueuse ce qui retient les gaz présents dans le magma et au contact de l'air crée une explosion, qui devient ensuite une nuée ardente.

Ce type d'activité est le plus dangereux du fait des projections de blocs de diamètres différents dans un grand rayon : il provoque non seulement des dégâts materiels mais aussi des pertes humaines importantes.

 

 

 

 

Exemple: Le Vésuve. 

Pompéi fut dévastée par des pluies de cendres incessantes venues du Vésuve en 79 ap-JC. Cette éruption fut d'autant plus dangereuse qu'elle émit des gaz toxiques ce qui provoqua à l'époque des pertes matérielles et humaines très importantes.

Le Vésuve a connu sept autres éruptions importantes puis s'est endormi pendant sept siècles. En 1766, il se réveilla et rentra alors en éruption neuf fois en moins de trente ans. La dernière grande éruption date de 1906. Depuis, il somnole.

 

 

 

 

II) Les différents types d'éruptions.

 

A) Terrestres.

1) Hawaïen.

L'archipel indonésien d'Hawaï se situe au centre du Pacifique et à été formé à partir d'un point chaud (voir introduction pour la définition). Les volcans qui constituent cet archipel émettent des laves très fluides qui s'étalent très vite à la surface ce qui donne un cratère très large aux volcans de type Hawaïen. La faible teneur en silice du magma rend ces éruptions peu dangereuses puisqu'il n'y a pas d'explosions. Il faut savoir que ce type d’éruption ne se trouve pas uniquement dans l’archipel Hawaïen mais aussi dans d’autres régions de la planète telle que l'Islande.

 

Magma très fluide dû à la faible teneur en silice.

 

exemple: Le Mauna Loa.

Le Mauna Loa , à Hawaï , se caractérise par sa forme large et plate, ce qui en fait le volcan le plus volumineux du monde : 42 500 m 3. Son sommet est totalement plat avec une large caldeira. Les pentes sont faibles et sont caratéristiques d'un volcan en forme de bouclier. Cette forme est due à l'empilement d'une multitude de coulée de lave très fluide. C'est un volcan actif : sa dernière éruption date de 1984.

 

Sommet du Mauna Loa.

 

2) Strombolien.

Le type strombolien se différencie des autres types d'éruption car il est partagé entre les 2 types d’activités volcaniques évoqués précédemment. En effet, tout comme le type effusif, il émet des coulées de lave mais il peut aussi se produire des explosions plus ou moins violentes selon la teneur en silice des laves qu'il émet.

 

volcaan de type strombolien.

 

exemple: L'etna.

L'Etna est un volcan italien situé sur la côte est de la Sicile, au-dessus de la ville de Catane. C'est le plus haut volcan actif d'Europe (3323 mètres), et l'un des volcans les plus actifs du monde.

 

3) Péléen.

Le type péléen se reconnaît à sa lave très peu fluide (donc riche en silice) qui forme un bouchon sur le cratère lorsque la température de celle-ci diminue (car étant très visqueuse, elle se solidifie avant d'avoir pu s'échapper du cratère) d’où l’absence de coulées de lave. Toutefois, ceci a pour conséquence une augmentation considérable de la pression dans la chambre magmatique qui lorsque elle devient suffisante fait voler en éclat le bouchon. Le magma alors brusquement libéré se mélange avec l'air pour former une nuée ardente dévastatrice.

 

Les nuées ardentes et l’absence de coulées de lave sont caractéristiques du volcanisme péléen.

 

exemple: Le mont Pelée.

La Montagne Pelée, La pelée ou Mont Pelée, est un volcan d'une hauteur de (1397 m) située sur la côte Nord-Ouest de la Martinique dans la ville de Saint-pierre. Elle est l'un des neuf volcans actifs de l'arc des Petites Antilles qui résulte de la subduction de la plaque atlantique sous la plaque des caraïbes.

 

4) Plinien.

Son nom vient de Pline le Jeune qui décrivit l’éruption du Vésuve en 79 après J-C. Ce type désigne un volcanisme explosif que l'on retrouve dans les zones de subduction. En effet les éruptions de ces volcans génèrent des explosions très brutales entraînant un panache de cendres en forme de pin parasol (à distinguer de la nuée ardente) et s’élevant à des dizaines de kilomètres du sol.
Les colères de tels volcans sont rares mais meurtrières.

 

Panache de cendres pendant une éruption Plinienne.

 

exemple: Le mont Saint-Helens.

Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Helens, aux Etats-Unis, s'est réveillé et a explosé avec une énergie équivalente à 27000 fois celle de la bombe d'Hiroshima. Les cendres et les poussières volcaniques se sont élevé à 20 km. Ces 540 000 tonnes d’aérosols stratosphériques ont fait baisser la température de l'hémisphère nord de 0,10°C. Lors de l'éruption, dans une ville située à environ 430 km du volcan, près d'un centimètre de cendres est retombé.

 

B) Sous-marin.

 

1) Surtseyen.

Le type surtseyen est en réalité un type hawaïen sous-marin. Les explosions sont dues au contact de l’eau et de la lave. La grande quantité de vapeur d’eau s’échappant du volcan ressemble à une nuée ardente de type péléen.

L’addition de ces éruptions donne souvent naissance à une île volcanique.

 

 

exemple: Le Surtsey.

Le Surtsey était un volcan sous marin, situé au sud de l'Islande qui à émergé il y a une quarantaine d'années lors d'une éruption qui a duré 3 ans (de 1963 à 1966).

 

2) vulcanien.

Le magma rencontre, sur son chemin vers la surface, une source d’eau ce qui peut provoquer des éruptions très violentes: il y a des explosions de gaz qui projettent des quantités de matériaux solides et de cendres dans les airs.
La lave de ce type de volcan est très visqueuse. Il y a donc une accumulation de gaz sous pression qui est retenue au-dessous d’un bouchon de lave durcie. La plupart du temps, une énorme explosion fait sauter le cratère.

 

Mécanisme du type vulcanien.

 

 

exemple: Le mont Pinatubo.

Haut de 1745 mètres, le mont Pinatubo est actuellement l'un des 21 volcans actifs que compte l'archipel des Philippines. En juin 1991 le mont Pinatubo entre en éruption: Les explosions génèrent des panaches éruptifs qui montent à plus de 30 km d’altitude, dispersent 10 km3 de cendres volcaniques et injectent 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre (SO2) dans la haute atmosphère. L’impact climatique de cette éruption, une des plus importantes du XXème siècle, est significatif: la température à la surface de la Terre diminua légèrement durant 3 ans.